La Procédure commune de détermination de l’état d’eutrophisation de la zone maritime (« Procédure commune ») fournit un cadre permettant aux pays OSPAR de caractériser de manière exhaustive et harmonisée les zones marines et de les classer en « zones à problème », « zones à problème potentiel » et « zones sans problème » au regard de l’eutrophisation. Sa seconde application, portant sur la période 2001–2005, s’est limitée aux zones qui présentaient précédemment des problèmes d’eutrophisation ou aux zones sans problème qui causaient des préoccupations parce que leur état écologique risquait de se détériorer.
Elle établit des liens entre dix indicateurs de l’enrichissement en nutriments et les effets directs et indirects de l’eutrophisation dans un programme de cause à effet intégré. Les applications de la Procédure commune se sont concentrées, jusqu’à présent, sur l’évaluation de l’état et du changement d’état d’une zone dans le temps. Il faudra à l’avenir accorder une plus grande attention aux évaluations des tendances régionales des indicateurs individuels afin de pouvoir suivre les améliorations de l’état écologique.
Il s’agit des indicateurs d’efflorescences excessives d’algues nuisibles, de la perte et des modifications de la biodiversité (pour les macrophytes, le zoobenthos et le poisson) et de l’appauvrissement en oxygène. En raison de différence environnementale, liée par exemple à la salinité, tous les paramètres ne s’avèrent pas être des indicateurs fiables et pertinents de l’état d’eutrophisation dans chaque zone. Les indicateurs sont élevés s’ils dépassent l’écart acceptable, par rapport aux conditions ambiantes propres à une zone. Les pays OSPAR déterminent ces conditions grâce à des méthodologies régionales convenues, en tenant compte de la variabilité naturelle. L’application des indicateurs varie donc dans l’ensemble de la zone OSPAR et elle est également influencée par la disponibilité des données. Une zone est généralement considérée comme une zone à problème si un indicateur de l’enrichissement en nutriments et un indicateur d’effet d’eutrophisation sont élevés. La surveillance des indicateurs est coordonnée dans l’ensemble de la zone OSPAR grâce à des normes méthodologiques convenues couvrant l’échantillonnage, l’analyse, la notification et l’assurance-qualité. Les travaux étayent la décision sur la qualité des eaux marines et côtières dans le cadre de la Directive cadre sur l’eau de l’UE et de la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de l’UE.