Télécharger6 Substances radioactives

Des progrès ont été réalisés dans le secteur nucléaire mais les efforts doivent se poursuivre

Les progrès en vue de réduire les rejets de substances radioactives se sont centrés, jusqu’à présent, sur le secteur nucléaire. Ce secteur est responsable des principaux apports dans le milieu marin de radionucléides émetteurs β dans la zone OSPAR, surtout dans les Régions II et III. Pour certains radionucléides comme le tritium, les technologies de réduction à l'échelle industrielle ne sont pas actuellement disponibles. Les pays OSPAR ont réduit les rejets de substances radioactives spécifiques de l’industrie nucléaire, notifié l’application de BAT, et déterminé les doses reçues par l’homme et le milieu vivant marin. Des rapports nationaux fournissent les preuves suivantes:

• Les rejets de l’activité β totale (à l’exclusion du tritium) provenant du secteur nucléaire, en particulier les rejets de ⁹⁹Tc, ont baissé et les teneurs correspondantes dans l’eau de mer et le milieu vivant ont diminué dans un certain nombre de zones de surveillance.
• L’effet des rejets et des teneurs en substances radioactives provenant du secteur nucléaire sur l’état écologique global de la zone OSPAR, et les doses et les effets sur l’homme et le milieu vivant sont considérés comme faibles.
• Dans les Régions I et II, les teneurs élevées de certains radionucléides sont essentiellement dues à leur transport par les courants océaniques.

Les données actuelles sont cependant très peu nombreuses et ne permettent pas de conclure que l’objectif de 2020 de la Stratégie substances radioactives sera atteint. La réduction à la source reste importante, basée sur l’approche de précaution et le principe de prévention, et il faut continuer à appliquer et à développer des BAT afin de minimiser l’impact des rejets radioactifs.

Les progrès réalisés dans le secteur non nucléaire ne peuvent pas encore être évalués

Les meilleures estimations suggèrent que les radionucléides naturels rejetés avec l’eau de production, provenant de l’industrie pétrolière et gazière offshore, contribuent substantiellement aux rejets de substances radioactives dans la zone OSPAR et se concentrent dans les Régions II, III et la mer de Norvège (Région I). Des rejets supplémentaires des installations offshore proviennent des opérations de détartrage. Les apports de substances radioactives dans la mer en provenance du secteur médical sont minimes comparés à ceux provenant du secteur nucléaire et de l’industrie pétrolière et gazière offshore. Le recueil des données pour le secteur non nucléaire et les radionucléides indicateurs correspondants n’a commencé qu’en 2005; les séries temporelles disponibles sont donc trop courtes pour permettre d’évaluer les tendances des rejets, des teneurs et des doses dans le milieu marin. OSPAR devra s’efforcer d’évaluer la contribution du secteur non nucléaire à la pollution de la zone OSPAR par les substances radioactives et de déterminer des mesures de gestion appropriées à mettre en œuvre par les pays OSPAR.

Il faut améliorer la base de preuves et les outils d’évaluation

OSPAR devra améliorer la base de preuves et les outils d’évaluation permettant d’apprécier les progrès réalisés pour atteindre les objectifs d’OSPAR, pour tous les radionucléides indicateurs provenant du secteur nucléaire et des secteurs non nucléaires. Dans ce but, OSPAR devra:

• Poursuivre le recueil systématique des données sur les rejets et les teneurs des radionucléides indicateurs.
• Développer plus avant des outils permettant d’estimer et d’évaluer les doses afin de déterminer les impacts des rejets sur l’environnent.
• Développer plus avant des techniques d’analyse statistique des tendances en s’inspirant de l’expérience acquise dans d’autres contextes.
• Développer des critères de qualité environnementale pour la protection du milieu marin contre les effets préjudiciables des substances radioactives.

Réalisation des objectifs de la Stratégie substances radioactives d’OSPAR