OSPAR devra promouvoir une coopération transfrontalière et interdisciplinaire dans le domaine de la gestion intégrée, ceci grâce aux actions suivantes:
- Développement et mise en œuvre d’une approche intégrée au niveau régional pour la gestion des activités humaines, qui respecte les exigences de la Convention OSPAR et de la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de l’UE. Il s’agira d’appliquer l’approche écosystémique en utilisant au mieux des outils tels que la planification spatiale marine, la gestion intégrée de la zone côtière, l’évaluation de l’impact cumulatif, la gestion adaptive et l’analyse socio-économique.
- Mise en œuvre plus cohérente des mesures dans l’ensemble de la zone OSPAR. On accordera une attention toute particulière à l’évaluation et à la gestion des activités humaines dans les Régions I et V, en particulier dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale, en coopération avec d’autres autorités compétentes.
- Coopération et communication plus intenses, dans le domaine de la gestion du milieu marin, avec d’autres autorités compétentes, telles que l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Autorité internationale des fonds marins et la Commission des pêcheries de l’Atlantique du Nord-Est. On développera, le cas échéant, une coopération étroite dans le domaine de la surveillance et de l’évaluation, avec le Conseil de l’Arctique par exemple.
- Coopération avec l’OMI et d’autres organisations internationales afin de réduire plus encore les impacts environnementaux de la navigation et de promouvoir la sécurité maritime. Il s’agit, en particulier, d’une mise en œuvre plus poussée des engagements de la Déclaration de Gothenburg de 2006 et de travaux envers une approche intégrée pour la navigation durable.
- Soutien des actions et mesures relatives aux activités et pressions qui ne sont pas encore couvertes de manière adéquate par d’autres organes internationaux et/ou législations et dont l’évaluation a révélé que de telles mesures sont nécessaires. Il s’agit notamment des déchets et du bruit.
Une évaluation complète est rendue difficile par les lacunes dans les connaissances
Malgré les progrès réalisés dans la recherche scientifique et des programmes de surveillance et d’évaluation plus exhaustifs, certaine des lacunes que présentent les connaissances sur les effets des activités humaines et reconnues par le QSR 2000 subsistent. Les insuffisances essentielles sont les suivantes:
- Les données sur les tendances temporelles et spatiales de certaines activités humaines et de leurs effets sur le milieu marin sont incomplètes ou inexistantes.
- Le développement d’approches pour l’évaluation des effets cumulatifs a fait l’objet de nombreux efforts mais il reste encore à convenir de méthodes standard, et seules quelques données sur les effets cumulatifs des activités humaines sont disponibles.
- La coopération transfrontalière et interdisciplinaire est limitée, par exemple au sujet de la sélection des sites et des mesures d’atténuation pour le développement des parcs éoliens.
- Les informations provenant des EIE et des programmes de surveillance correspondants ne sont pas toujours accessibles au public. Leur utilisation dans les évaluations sous-régionales ou à l’échelle d’OSPAR des activités humaines est également entravée par la comparabilité limitée des données.
OSPAR devrait intensifier les efforts pour parvenir à une évaluation et une surveillance harmonisées et exhaustives des activités humaines servant de base à la mise en œuvre de la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de l’UE et de son concept de bon état écologique par les États membres de l’UE. Il faut combler les lacunes des connaissances, en particulier en matière d’effets des activités humaines sur la biodiversité.
Il faut poursuivre l’application de l’approche de précaution
La protection du milieu marin doit tenir compte des incertitudes que présentent la perception des effets des nouvelles activités et la capacité des écosystèmes à s’adapter et à réagir aux changements. OSPAR devra encourager:
- La poursuite de l’application de l’approche de précaution pour la gestion, basée sur les écosystèmes, des activités humaines.
- L’adaptation de la gestion des activités humaines au changement climatique, en tenant compte des pressions supplémentaires exercées sur les espèces et les habitats par les conséquences prévues, telles que le réchauffement et l’acidification de l’eau de mer, la montée du niveau de la mer et les conditions météorologiques plus extrêmes Chapitre 3.
- Un investissement plus important dans le développement et l’application des meilleures techniques disponibles (BAT) et des meilleures pratiques environnementales (BEP). Ceci permettra de sauvegarder l’utilisation durable des ressources marines ainsi que la promotion des avancées et développements techniques.
- La poursuite de la revue des activités en cours de développement, telles que la production d’énergie marémotrice et houlomotrice.