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Protection et conservation de la
biodiversité et des écosystèmes

OSPAR s’efforce de protéger les espèces et habitats vulnérables et les processus écologiques dans l’Atlantique du Nord-Est. La pêche est la pression essentielle responsable du déclin de certaines espèces et de la perte d’habitats vulnérables des fonds marins. Le changement climatique va augmenter les pressions exercées sur la biodiversité. Des progrès ont été réalisés grâce à la création de zones marines protégées (ZMP) dans les eaux côtières et à la protection des coraux d’eau froide contre des pratiques de pêche destructrices. L’objectif de réduction du taux de perte de la biodiversité n’a pas encore été atteint.

Les Parties contractantes OSPAR devront coopérer pour

  • s’assurer que la gestion des activités humaines et les plans spatiaux marins tiennent compte de la protection de la biodiversité;
  • développer des mesures ciblées permettant de soutenir la protection et la conservation de toutes les espèces et habitats menacés et en déclin;
  • créer des ZMP supplémentaires, en particulier au large et dans des zones situées au-delà de la juridiction nationale et s’assurer que les ZMP d’OSPAR sont gérées efficacement;
  • développer un programme d’évaluation et de surveillance de l’état de la biodiversité à l’échelle d’un écosystème.

La diversité biologique – ou biodiversité – est un terme qui évoque la diversité de la vie sur la planète et ses tendances naturelles. La diversité biologique des océans et des mers est essentielle pour permettre aux écosystèmes marins de fonctionner correctement. Ceux-ci possèdent une très grande valeur pour l’homme car ils fournissent des services, permettent des usages durables et constituent une base pour la santé humaine et ses moyens de subsistance. Nombre d’espèces, d’habitats et d’écosystèmes marins sont sensibles aux pressions exercées par les activités humaines. Il est généralement admis que la biodiversité marine est confrontée, sur le plan global, à des menaces sans précédent résultant des activités humaines dans le milieu marin, des apports telluriques à la mer et du changement climatique. OSPAR s’efforce, depuis 1998, de déterminer, de protéger et de conserver, dans le cadre de sa Stratégie biodiversité et écosystèmes, les espèces, habitats, et processus d’écosystème dans l’Atlantique du Nord-Est qui sont les plus vulnérables aux préjudices. Ces travaux complètent ceux sur les usages de la mer par l’homme, dans le cadre de la Stratégie biodiversité et écosystèmes Chapitre 8 et Chapitre 9.

Les gouvernements mondiaux se sont engagés, en 2002, aussi bien lors du Sommet mondial pour le développement durable (Johannesburg) que dans le contexte de la Convention sur la diversité biologique des NU, à réduire d’ici 2010 et de manière significative le taux de perte de la biodiversité sur le plan global, régional et national. Les travaux d’OSPAR représentent l’un des processus régionaux essentiels de mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique dans l’Atlantique du Nord-Est, et complètent les travaux réalisés dans le cadre de diverses Directives de l’UE et les mesures prises dans le cadre de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, de la Convention de Bonn relative à la conservation des espèces migratrices, et d’autres instruments pertinents Tableau 10.1.

Régions d'OSPAR

Tableau 10.1

Cadre international et régional de protection...

Objectifs de la Stratégie biodiversité et écosystèmes d’OSPAR

Protéger et conserver les écosystèmes et la diversité biologique de la zone maritime auxquels les activités de l’homme ont porté atteinte ou risquent de porter atteinte, et restaurer, lorsque possible, les zones marines ayant subi un préjudice.

La Stratégie comporte les actions suivantes:

  • Déterminer les espèces, habitats ou écosystèmes marins devant être protégés, conservés ou restaurés.
  • Adopter des mesures, dans le cadre des compétences d’OSPAR, afin de protéger ces espèces et habitats ou attirer l’attention d’autres autorités compétentes sur la nécessité de telles mesures.
  • Créer un réseau écologiquement cohérent de zones marines protégées bien gérées, d’ici 2010.