L’usage durable des ressources et services des écosystèmes, à travers l’application de l’approche écosystémique, est au cœur des aspirations exprimées dans la vision d’OSPAR, à savoir un écosystème propre, sain et biologiquement divers dans l’Atlantique du Nord-Est et dans la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de l’UE comme suit: ... maintenir la diversité biologique et préserver la diversité et le dynamisme des océans et des mers et en garantir la propreté, le bon état sanitaire et la productivité. La réalisation des objectifs des Stratégies OSPAR contribuera à la réalisation de cette aspiration.
L’approche écosystémique exige une gestion intégrée exhaustive des activités humaines se fondant sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles sur les écosystèmes et leur dynamique, afin de déterminer et d’agir sur les pressions qui sont préjudiciables à la santé des écosystèmes marins. Cela pose un défi aux méthodes existantes d’évaluation du milieu marin. En effet elles doivent donc considérer les implications à plus grande échelle des activités humaines sur la qualité, la structure et le fonctionnement des écosystèmes marins. Cependant, la compréhension du fonctionnement des écosystèmes marins et de leurs interactions avec les activités humaines est, et restera probablement, limitée. Il en est de même de la disponibilité des données sous-jacentes à une évaluation des écosystèmes. Des méthodologies d’évaluation sous-jacentes à l’approche écosystémique doivent s’adapter à ces limites et suivre les avancées des connaissances.
L’évaluation de l’état général de la biodiversité de la zone OSPAR constitue un point de départ essentiel du développement de méthodologies d’évaluation de l’état de santé des écosystèmes.
Les espèces et habitats qui sont présents dans le milieu marin interagissent selon des schémas spatio-temporels complexes et dynamiques.
Des méthodologies d’évaluation doivent établir des liens entre les connaissances biologiques, chimiques et physiques des écosystèmes. On peut considérer que ce défi comprend trois étapes principales: (1) évaluer l’état des espèces et habitats; (2) évaluer les pressions exercées par les activités humaines; (3) établir un lien entre l’état et les impacts des pressions et tenir compte des effets cumulatifs issus des pressions multiples et des interactions entre les espèces et habitats de l’écosystème. Il faut inclure dans le contexte des connaissances sur la biodiversité de l’Atlantique du Nord-Est, celles découlant des travaux d’évaluation OSPAR Chapitres 4–10. Cette démarche est importante pour les parties de l’écosystème qui sont soumises à des pressions multiples, en particulier celles jouant un rôle clé dans le fonctionnement d’un écosystème.
OSPAR a fait des progrès importants, au cours de la période de notification couverte par le QSR 2010, envers le soutien de l’approche écosystémique, grâce au concept d’ Objectifs de qualité écologique (EcoQO) qui établiront un lien entre les activités humaines et les impacts sur la biodiversité et permettront collectivement de définir une mer propre, saine et biologiquement diverse. OSPAR a également fait progresser le développement d’approches permettant d’évaluer l’impact cumulatif des pressions exercées sur des groupes d’espèces et des types d’habitats spécifiques, ainsi que le classement des diverses pressions propres à chaque Région OSPAR. OSPAR a pris note d’approches complémentaires à l’évaluation écosystémique, telles que celles développées par le Groupe d’étude pour l’évaluation régionale intégrée de la mer du Nord du CIEM (Conseil international pour l’exploration de la mer). Il est clair que ces approches font partie d’un domaine de travail en pleine évolution, devant incorporer de nouvelles connaissances dès qu’elles sont disponibles. Ce chapitre expose brièvement certains de ces développements OSPAR et illustre leur contribution à l’évaluation des écosystèmes.
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