Télécharger6 Substances radioactives

Les pays OSPAR ont concentré leurs efforts de réduction des apports de radionucléides sur le secteur nucléaire. Les rejets de l’activité β provenant de ce secteur ont diminué en moyenne de 38% sur la période de 1995 à 2001. Les teneurs dans l’environnement et l’exposition de l’homme et du milieu vivant à certains radionucléides suivis provenant du secteur nucléaire sont faibles. L’extraction pétrolière et gazière offshore représente une source substantielle d’apports de radionucléides présents à l’état naturel dans la mer, mais leur surveillance a débuté trop récemment pour pouvoir évaluer les tendances.

Les Parties contractantes OSPAR devront coopérer pour

  • continuer à appliquer et à développer plus avant des BAT afin de minimiser les rejets de substances radioactives provenant du secteur nucléaire;
  • évaluer la contribution de l’industrie pétrolière et gazière à la pollution radioactive marine et déterminer et mettre en œuvre des mesures de gestion appropriées;
  • poursuivre les programmes de surveillance, améliorer les outils d’évaluation et développer des critères de qualité environnementale pour l’évaluation des impacts des rejets sur le milieu marin.

Le milieu marin est exposé à des radiations provenant aussi bien de sources naturelles que de sources artificielles. Les radionucléides présents à l’état naturel (forme radioactive des éléments) résultent de la dégradation des minéraux dans la croûte terrestre et de l'action des rayons cosmiques, alors que les radionucléides de synthèse rejetés dans le milieu marin proviennent de diverses activités humaines actuelles et passées, liées à l’industrie nucléaire et aux usages militaires. Celles-ci comprennent l’exploitation des centrales nucléaires et des usines de retraitement nucléaire, des essais nucléaires dans l’atmosphère et des retombées de l’accident de Tchernobyl de 1986. Certaines activités humaines engendrent également des niveaux élevés de radionucléides présents à l’état naturel, tels que ceux rejetés par les installations pétrolières et gazières offshore et par l’industrie des engrais à base de phosphate. D'autres sources potentielles de radionucléides dans la mer sont les anciens sites d’immersion des déchets et des sous-marins nucléaires coulés. Les sédiments estuariens et marins qui ont accumulé des radionucléides durant de longues périodes peuvent représenter une source supplémentaire de contamination longtemps après l’arrêt des rejets provenant de sources ponctuelles. OSPAR s’efforce, dans le cadre de la Stratégie substances radioactives, de réduire les apports et les niveaux des radionucléides afin de protéger le milieu marin et ses usagers.

Objectifs de la Stratégie substances radioactives d’OSPAR

  • Prévenir la pollution de la zone maritime par les radiations ionisantes, ceci par des réductions progressives et substantielles des rejets, émissions et pertes de substances radioactives.
  • Réduire, d’ici 2020, les rejets, émissions et pertes de substances radioactives à des niveaux où les teneurs supplémentaires dans le milieu marin au-dessus des niveaux historiques, résultant de tels rejets, émissions et pertes, sont proches de zéro.
  • Le but est, en dernier ressort, de parvenir à des teneurs, dans l’environnement, qui soient proches des valeurs ambiantes dans le cas des substances radioactives présentes à l’état naturel et proches de zéro dans celui des substances radioactives de synthèse. Dans la réalisation de cet objectif, il convient de tenir compte des utilisations légitimes de la mer, de la faisabilité technique et des impacts radiologiques sur l’homme et sur le milieu vivant.


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