On trouve des évents hydrothermaux à proximité de sources thermales ou des jets d’eau surchauffée sous-marins. L’eau riche en minéraux fait vivre des communautés biologiques qui puisent leur énergie dans les substances chimiques dissoutes, telles que le sulfure d’hydrogène (H2S), plutôt que du rayonnement solaire. La photo ci-dessous (en haut) montre une forme typique d’évent hydrothermal, un « fumeur noir ». Le panache se compose d’eau chaude s’échappant des fonds marins qui contient des sulfures de métaux (noirs). Des bactéries chimiotrophes métabolisent le H2S et font vivre une communauté unique d’animaux qui s’en nourrissent ou avec lesquelles ils ont des interactions à long terme. La photo ci-dessous (en bas) montre une communauté spéciale de crevettes hydrothermales. Les évents hydrothermaux de la zone OSPAR (voir la carte) occupent de petites zones des fonds marins à des profondeurs se situant entre 850 et 4000 m, liées à la dorsale médio-atlantique dans les Régions I et V. Les évents hydrothermaux ont une vie relativement courte, généralement quelques décennies. Ainsi le nombre exact et leurs emplacements ne sont pas connus.
Les suintements froids apparaissent lorsque du méthane et du H2S se dégagent des fonds marins à des températures proches des températures ambiantes et ils fournissent de l’énergie à la chaîne alimentaire à base de bactéries. Ils se trouvent fréquemment dans les eaux européennes et peuvent constituer diverses caractéristiques à plus ou moins grande échelle sur les fonds marins. Le volcan de boue Håkon Mosby est l’une des caractéristiques de ce type les plus grandes de la zone OSPAR, d’un diamètre de 1 km. Les communautés vivant sur des suintements froids différents se composent fréquemment d’espèces différentes, ce qui indique une forte variabilité dans les processus écosystémiques et de la biodiversité à différentes échelles spatiales.
Les activités telles que l’extraction minière, la bioprospection et, à l’avenir, le tourisme pourraient présenter des risques, notamment pour la structure physique des évents hydrothermaux. La recherche scientifique peut également causer une détérioration physique. La désignation de zones protégées est l’une des approches à poursuivre dans le cadre de la gestion des impacts anthropiques sur les évents hydrothermaux. OSPAR a convenu d’un code de bonne conduite pour une recherche marine responsable en eaux profondes et en haute mer de la zone OSPAR.

Document de fond sur les dorsales océaniques comportant des sources hydrothermales