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Exploitation des ressources
marines vivantes

Que faire maintenant?

Il faut faire des efforts supplémentaires afin d’aborder les nombreux problèmes qui subsistent

Depuis la parution du QSR 2000, l’industrie de la pêche, les gouvernements et les organisations marines ont fait des efforts considérables dans le sens d’une industrie de la pêche durable, aussi bien au niveau local qu’à l’échelle de la zone OSPAR. La meilleure gestion des pêches portant sur certains stocks a permis d’améliorer la SSB et d’obtenir une mortalité par pêche plus faible pour certains d’entre eux, en particulier dans les Régions I et II. Néanmoins, la pêche commerciale continue à exploiter les stocks au-delà des limites de précaution pour la SSB et l’on a relevé peu, voire aucun, changement du nombre de stocks dont l’état ne peut pas être évalué à cause de la médiocrité des données. La mortalité par pêche continue à exercer des pressions excessives sur les écosystèmes marins, par le prélèvement d’espèces non commerciales, les rejets et les dégâts physiques causés aux fonds marins. En mer du Nord, la distribution des tailles des communautés halieutiques s’est améliorée mais est inférieure à la valeur cible déterminée par l’EcoQO pour la mer du Nord.

OSPAR s’engage à soutenir l’amélioration de la gestion de la pêche

L’amélioration de la gestion de la pêche doit continuer. On ne peut y parvenir qu’en poursuivant la coopération entre les organes réglementaires, les organisations consultatives, l’industrie de la pêche et d’autres parties prenantes. OSPAR s’est engagée à promouvoir et à faciliter la coopération entre elle-même et les autorités compétentes en matière de gestion de la pêche dans la zone OSPAR, notamment l’UE, la CPANE, la CICTA, la Fédération de Russie, le Groenland, les îles Féroé, l’Islande et la Norvège. Il s’agira d’échanger des informations et d’œuvrer pour atteindre les objectifs respectifs de chaque organisation. L’application d’une approche écosystémique de gestion, notamment de la pêche, permettra un rapprochement de ces objectifs.

Les travaux d’OSPAR et de ses pays devront être réalisés en coopération avec les autorités pertinentes de gestion des pêches pour:

  • Poursuivre l’intégration mutuelle de la gestion des pêches et de la gestion écosystémique de l’Atlantique du Nord-Est, en s’assurant que sa mise en œuvre est compatible avec les outils de gestion intégrée plus larges qui s’appliquent également à une série plus étendue d’activités humaines dans la zone OSPAR.
  • Promouvoir la cohérence, le cas échéant, entre la législation sur la pêche et les plans de gestion à long terme actuels de la Fédération de Russie, du Groenland, des îles Féroé, de l’Islande, de la Norvège, et de l’UE, d’une part et les EcoQO OSPAR et les descripteurs émergents du bon état écologique dans le cadre de la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de l’UE d’autre part.
  • S’assurer que les pêcheries sont gérées de manière durable dans le contexte de la Politique commune de la pêche de l’UE, afin d’étayer les objectifs à long terme d’OSPAR en matière de protection et de conservation de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes dans l’Atlantique du Nord-Est.
  • Collaborer au développement de régimes de gestion qui respectent les objectifs de la gestion des pêches, la conservation de la nature et la protection de l’environnement et les objectifs de la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin de l’UE, afin de prendre des mesures permettant de parvenir au bon état écologique des eaux de l’UE, d’ici 2020.

Les pays OSPAR devront coopérer en œuvrant pour améliorer l’évaluation des effets de la pêche sur les écosystèmes marins de la zone OSPAR, afin de soutenir de meilleures mesures à l’intention des pêcheries qui contribueront au bon état écologique du milieu marin dans l’ensemble de la zone OSPAR. Il s’agira de collaborer avec les autorités compétentes de gestion de la pêche et l’industrie de la pêche. OSPAR devra appuyer les travaux des organes de gestion de la pêche dans des domaines essentiels, y compris:

  • La réduction des pressions exercées par la pêche, permettant la reconstitution des stocks les plus épuisés et le ralentissement de l’évolution induite par la pêche. Cette démarche devra tenir pleinement compte des améliorations technologiques.
  • Le développement des bases scientifiques de la gestion des pêches, notamment les méthodes d’évaluation d’une plus grande gamme de stocks individuels, comportant le cas échéant des points de référence, et des interactions entre plusieurs espèces.
  • Le développement continu de politiques sur les rejets et des mesures favorables relatives à la sélectivité des engins et aux nouvelles techniques de pêche.
  • La minimisation effective des captures accessoires, notamment de requins, d’oiseaux de mer et de mammifères marins menacés et/ou en déclin.
  • De meilleures informations sur les espèces d’eaux profondes, pour permettre à la gestion de ces espèces de tenir compte de la vulnérabilité particulière des espèces exploitées ainsi que de leurs habitats.
  • Le développement de techniques de pêche et de démarches afin d’éviter les impacts négatifs sur les habitats vulnérables et de permettre le rétablissement de ces habitats. Il s’agit notamment d’envisager l’application d’approches d’évaluations d’impacts environnementaux pour déterminer et atténuer les impacts éventuels causés par l’expansion de la pêche dans de nouvelles zones.

Résumé régional des impacts environnementaux de la pêche

Tableau sommaire

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