La zone OSPAR possède environ 50 récifs artificiels. Ils sont répartis dans divers sites des Régions I à IV, la Région V n’en possédant aucun. La plupart d’entre eux ont été créés aux cours des vingt dernières années, ils sont spécialement conçus et construits en béton. Leur but couvre l’amélioration des ressources marines, la compensation et la protection contre la perte d’habitat et la fourniture de sites de plongée sous-marine de loisir. Les effets sur la biodiversité en général ne sont pas clairs et les opinions divergent quant à savoir si les récifs artificiels augmentent la productivité des espèces halieutiques ou permettent de les concentrer. Ils peuvent avoir des impacts localisés sur le milieu marin. Il s’agit par exemple de la modification des vagues et des courants et du déplacement et de la modification des communautés biologiques. La surveillance confirme que les impacts environnementaux à proximité des récifs artificiels sont locaux et d’une intensité limitée.
La conception des récifs artificiels, le choix du matériau utilisé et leur emplacement dans la zone OSPAR sont, pour la plupart, assujettis à des autorisations nationales, appuyées par des EIE. OSPAR a élaboré des lignes directrices pour les récifs artificiels conçus spécialement pour la protection, la régénération, la concentration et/ou l’augmentation de la production des ressources marines vivantes. Elles reconnaissent la possibilité d’impacts négatifs à l’échelle locale. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Convention de Londres ont préparé des lignes directrices englobant les récifs artificiels dont la construction est destinée à des fins plus diverses.
On ne prévoit pas que le développement de récifs artificiels ait des effets négatifs importants sur la zone OSPAR car la plupart de leurs impacts sont relativement locaux, et dans la mesure où leur nombre n’augmente pas substantiellement et que les lignes directrices d’OSPAR, du PNUE et de la Convention de Londres sont respectées. La surveillance de l’étendue de cette activité permettra cependant de mieux étudier ses impacts. OSPAR devra créer un inventaire des récifs artificiels pour faciliter cette démarche.